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Date de création : 07.09.2006
Dernière mise à jour :
21.03.2013
43 articles
LA GUERRE ECONOMIQUE DANS L’ASSURANCE
Jean-Michel Oudjani
Le nouveau paysage de l’assurance française
Les réalités actuelles
Ce livre est le premier d’une collection de trois ouvrages consacrés au Nouveau Paysage de l’Assurance Française. Il donne des repèresquantitatifs et qualitatifs. Il devient ainsi possible de mieux cerner la réalité et les enjeux d’une profession si présente mais relativement méconnue.
Dans un contexte marqué par de multiples ruptures et une complexité croissante, le monde de l’Assurance entre dans une profonde et durable mutation. En quelques années, il va changer plus qu’en deux siècles. Des repères et des pratiques disparaissent à tout jamais. Il va falloir penser et vivre le métier d’une autre façon.
Ce livre vous permet de découvrir la réalité de l’assurance française, ses croyances, ses acteurs souvent méconnus et parfois surprenants.
Repérer ces grandes tendances qui annoncent d’importants changements sociétaux que les assureurs sont souvent les premiers à détecter. Identifier des opportunités et des menaces.
Partez à la découverte de ce monde fantastique qu’est celui de l’assurance.
J.M.O
Jean-Michel Oudjani
url = http://www.thebookedition.com/realites-de-l-assurance-francaise-jean-michel-oudjani-p-87937.html
LA GUERRE ECONOMIQUE DANS L’ASSURANCE
Jean-Michel Oudjani
Le changement de vision de l’assurance par les assureurs
Pendant plus d’un siècle, l’assurance se percevait comme étant une Grande Administration au service des Usagers (les assurés). L’organisation et le fonctionnement étaient très proches de ceux de la Fonction Publique, d’où des grades, des classes….
Dans les années 80, les assureurs ont cru qu’ils formaient une grande communauté au service des clients, des sociétaires, de l’économie et de la vie publique (entreprise citoyenne). Leurs interventions cherchaient un équilibre entre la vie sociale et les logiques économiques. Des concepts comme l’entreprise-citoyenne caractérisent bien cette période.
Les années 90 marquent la domination des valeurs des financiers et des banquiers. La financiarisation de la profession conduit à une omniprésence de dirigeants provenant de ces univers. Si les banques font de l’assurance, les assureurs développent l’asset management, les filiales bancaires et de crédit. Les règles bancaires triomphent y compris dans la définition des nouvelles normes comptables et la priorité donnée aux produits d’épargne. L’assureur est un intervenant financier qui rivalise en performance, en innovation et en collecte avec le banquier.
Depuis le début des années 2000, la profession connait une nouvelle mutation qui repose sur deux fondements :
- une forme d’émancipation est en cours vis-à-vis des Pouvoirs Politiques et des Financiers. Elle résulte d’une double déception. Le Pouvoir Politique qui n’a pas été capable de défendre les intérêts de la profession au niveau européen. Les Financiers par leur créativité et leur boulimie spéculative sont à l’origine de la Première Crise Mondiale de l’humanité. Ils ont contraint les assureurs à essayer de réparer les dégâts commis.
- la prise en compte de la dimension économique et sociale de la profession et de la nécessité de s’inscrire dans une logique à moyen/long Terme. L’assureur est un apporteur deconfiance mais aussi un redistributeur de richesses.
La conséquence est un changement progressif du profil des dirigeants et des responsables. Les Stratéges et les Politiques remplacent les Gestionnaires et les Financiers.
Jean-Michel Oudjani
LA GUERRE ECONOMIQUE DANS L’ASSURANCE
Jean-Michel Oudjani
Déclaration d’urgence dans l’assurance française
Le pronostic vital est engagé pour la profession de l’assurance. Tous ses éléments constitutifs sont en profonde et durable mutation. Des marchés et des métiers connaissent de véritables ruptures aux effets encore méconnus. Issus d’autres secteurs d’activités, de nouveaux et puissants acteurs amènent des méthodes qui vont profondément modifier l’organisation et le fonctionnement de l’assurance.
L’assurance est rattrapée par son environnement. Ses marchés assurables, les Pouvoirs publics, les technologies… sont aussi et en même temps en plein bouleversement. L’Histoire s’est mise à s’accélérer et casse des certitudes installées depuis des décennies voire même davantage.
Dans ce contexte, de nouvelles activités apparaissent chez les assureurs, d’autres s’adaptent aux défis et aux enjeux. C’est le cas de la Veille et de l’Intelligence Economique. Leur développement rappelle que d’autres secteurs comme l’industrie, l’agriculture… ont aussi connu et subi ces « périodes révolutionnaires »
Cependant l’environnement a beaucoup changé. Les autres secteurs ont changé dans une période de croissance et de stabilité relative. Ce n’est pas le cas pour l’assurance, la banque et la finance.
Internet, Mondialisation, Très Grande Crise, Vieillissement de la population, Spéculation, Guerre Economique… introduisent une dimension dramatique et du suspens. Des dirigeants perdent leurs repères, leurs réseaux, leurs intuitions…
La question de la survie devient une obsession de tous les instants. Tous ont besoin de nouveaux outils capables d’apporter de bonnes informations au bon moment, mais aussi des solutions appropriées à un univers complexe, versatile et mouvant.
Les activités d’Intelligence Economique trouvent leur légitimité dans cette capacité à comprendre l’environnement et à donner du sens. Cette visibilité permet d’identifier les menaces et les opportunités, d’anticiper et de proposer des actions concrètes.
Cette vocation nécessite de la part des dirigeants des entreprises du réalisme (il faut être capable de donner des moyens et assumer des décisions) et de la modestie il faut accepter les limites de ses réseaux relationnels et mettre en cause ses schémas). C’est la raison pour laquelle il existe un lien fort entre le profil des Dirigeants et la place de l’Intelligence Economique dans l’entreprise.
Jean-Michel Oudjani
LA GUERRE ECONOMIQUE DANS L’ASSURANCE
Jean-Michel Oudjani
Le changement d’univers économique
Le passage brutal d’une société de l’abondance et de la consommation de masse à un monde plus qualitatif bfondé sur l’économie des richesses naturelles et l’individualisation de l’offre impactera durablement toutes les entreprises dont le business model repose sur la production intensive, la quantité et les économies d’échelle.
Dans un laps de temps relativement court, l’industrie automobile, les entreprises d’électro-ménager, les producteurs de biens de consommation courante… vont devoir s’adapter. Ce monde plus économe nécessitera une nouvelle répartition des rôles et un autre partage de la valeur entre le producteur, le gestionnaire et le distributeur.
Pendant près d’un demi-siècle, les distributeurs ont été les grands gagnantsde cette triangulaire. Ils ont imposé aux producteurs et aux fournisseurs leurs conditions, conduisant certains à la délocalisation voire à la ruine. L’hypermarché, les centrales d’achats, les vépécistes… symbolisent bien cette période.
Le monde qui vient va profiter directement à deux catégories d’acteurs :
- le gestionnaire d’informations sera capable de trouver la meilleure réponse aux besoins du client grâce à ses capacités d’intégration de données multiples et variées. Par exemple, il pourra faire fabriquer la chaussure de vos rêves à partir des meilleurs cuirs qu’il aura trouvés (et que vous aurez sélectionnés) et du designle plus approprié à vos goûts. Il tiendra compte des spécificités de la forme de vos pieds. Plusieurs fournisseurs contribueront ainsi à la fabrication de votre chaussure qui sera réalisée sur mesure par un atelier « bardé » d’électronique et de technologies. Fini le mal des pieds, terminé les chaussures à broyer…
- le livreur sera l’autre bénéficiaire de cette révolution. Il faut en effet apporter chez vous ces biens matériels et concrets.
L’innovation et la bonne intégration dans de nouveaux types de processus de fabrication et de commercialisation deviendront des enjeux fondamentaux pour permettre aux entreprises de survivre et/ou de se développer.
L’innovation prendra d’ailleurs des formes différentes puisqu’il pourra s’agir de…
- créations originales, c’est-à-dire de véritables inventions,
- réinventer un passé en l’adaptant au goût et aux techniques du moment,
- modifier des processus de fabrication et/ou de commercialisation sans remettre en cause le bien ou le service.
Si le nouveau monde s’annonce plus traditionnel dans ses valeurs (la famille, l’identité, le patrimoine culturel…) et ses comportements (morale, responsabilité…) que celui du temps présent et du passé proche, il sera cependant très moderne voire avant-gardiste dans ses modes relationnels, de production et de commercialisation.
Jean-Michel Oudjani
LA GUERRE ECONOMIQUE DANS L’ASSURANCE
Jean-Michel Oudjani
Les grandes nouveautés : les disparités
En 2011, l’épargne financière mondiale des particuliers est estimée à 122 800 milliards d’euros (+ 1,9%). L’encours a notamment progressé de 18,5% dans quatre pays : Brésil, Russie, Inde et Chine (les Bric).
Les pays qui comptent le plus de millionnaires en dollars sont : les Etats-Unis (5,13 M), le Japon (1,59 M), la Chine (1,43 M), le Royaume-Uni (411 000) et l’Allemagne (345 000).
Selon le Crédit Suisse, il y aurait actuellement dans le monde 84 500 « richissimes » qui disposent chacun d’une fortune de plus de 50 millions de dollars. Près de la moitié de ces multimillionnaires habitent en Amérique du Nord.
La plupart des banques privées internationale considèrent cependant que le nombre officiel de millionnaires dans le monde est très sous-évalué. Ils seraient en fait trois fois plus nombreux.
La quasi-totalité de ces millionnaires fantômes souhaitent conserver une réelle discrètion car leur fortune provient essentiellement de trafics divers, de détournements d’argent public, d’argent sale (drogue…), de commissions occultes...
La mondialisation n’a pas permis de réduire les inégalités y compris dans les pays développés. Ainsi, 16,4% de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté dans l’Union Européenne. Elles sont 15,6% en l’Allemagne, 17,9% au Portugal, 17,1% au Royaume-Uni, 18,2% pour l’Italie et 20,7% en Espagne. La France demeure l’un des pays européens détenant le moins de pauvres (13,5%).
L’Organisation Internationale du Travail (OIT) constate aussi que le taux de chômage des jeunes n’a jamais été aussi haut dans les pays qu’elle suit. Le taux global des demandeurs d’emploi atteint 12,7%. Parmi les zones les plus touchées : le sud de l’Union européenne (18%) et le Moyen-Orient (26,5%).
Ces situations créent des tensions sociales importantes qui peuvent dégénérer en émeutes de la faim et conduire à des actions de ruptures (révolutions, fondamentalisme religieux…) y compris dans les pays développés.
Compte tenu de cette réalité, les assurances traditionnelles doivent être complétées par des produits à bas coûts, des formules à options (par exemple, des franchises différenciées, des garanties facultatives…) voire de la micro-assurance.
Jean-Michel Oudjani
LA GUERRE ECONOMIQUE DANS L’ASSURANCE
Jean-Michel Oudjani
Des chiffres-clés sur la population française
La France compte 65,35 millions d'habitants au 1er janvier 2012 (métropole et départements d'outre-mer) selon le dernier bilan démographique de l'INSEE.
En 2011, la population a crû de 0,5% (349 000 personnes), au même rythme que les années précédentes. Environ 827 000 naissances permettent à la France d’afficher un taux de fécondité supérieur à 2 pour la quatrième année consécutive.
Avec plus de 800 000 naissances en 2011 et un taux de fécondité dépassant 2,01, la France est l’un des rares pays européens en expansion démographique. Il convient cependant de constater que cette vitalité démographique est actuellement liée au Droit du sol. Selon Michel Godet, professeur au CNAM, 20 à 25% des naissances sont en fait la nationalisation d’enfants nés de parents étrangers vivant en France, durablement ou pas.
Sans la prise en compte des effets du Droit du Sol (qui permet de nationaliserles enfants d’étrangers), le taux de natalité des Français se situerait à un niveau proche de celui des autres grands pays européens. Contrairement à certaines croyances abondamment relayées par les médias, le renouvellement de la population n’est pas encore assuré par l’excédent naturel des naissances des natifssur les décès.
L'espérance de vie continue sa croissance. Elle est désormais de 84,8 ans en moyenne pour les femmes et de 78,2 ans pour les hommes.
Le niveau de formation progresse mais le diplôme comme la durée des études effectuées ne sont plus une garantie contre le chômage. La tendance est plutôt au recours à la double formation (plutôt courte) et à la pratique de l’alternance.
La grande nouveauté actuelle est le développement de l’émigration des jeunes Français. Ce phénomène est déjà très perceptible dans certaines filières de l’enseignement supérieur.
Ne trouvant plus de débouchés professionnels et/ou ne disposant pas de la reconnaissance nécessaire (charges fiscales, pesanteurs administratives, manque de perspectives d’évolution…), de plus en plus de talents quittent la France pour des pays aussi différents que la Grande Bretagne, les USA, le Canada, l’Australie… mais aussi des pays africains ou d’Amérique du Sud.
Dans son histoire, la France n’a connu de fuite massive des cerveaux qu’une seule fois. Lorsque la IIIe République empêcha d’enseigner les congrégations religieuses, plus de 50 000 personnes quittèrent rapidement le pays dont les meilleurs professeurs et élèves. Ainsi se développa par exemple l’université de Louvain en Belgique.
Jean-Michel Oudjani
LA GUERRE ECONOMIQUE DANS L’ASSURANCE
Jean-Michel Oudjani
La paupérisation de la population française
Comme la quasi-totalité des pays « développés », la France est confrontée à une forte accélération de la paupérisation de sa population qui touche directement les classes moyennes.
Le patrimoine des Français a baissé de 2,7% en 2011. Avec 42.640 euros d'actifs financiers nets par habitant, la France reste cependant un pays riche.470 foyers disposent même d’un patrimoine supérieur à 100 millions de dollars. Ces « bonnes nouvelles » doivent cependant être relativisées.
Les Français possèdent beaucoup d’immobilier dans leur patrimoine. La valeur de celui-ci a beaucoup monté au cours des dernières décennies. La tendance se renverse actuellement et durablement. En conséquence, le patrimoine des Français devrait mécaniquement se contracter, parfois dans des proportions importantes. Un sentiment d’appauvrissement général devrait donc se généraliser prochainement en France, ce qui contribuera à entretenir le pessimisme et la défiance vis-à-vis des élites et du système financier.
En 2009, l'INSEE considère qu’un riche est celui (ou celle) qui dispose de plus de 2 987 eurosde revenus netspar mois. En 2011, le gouvernement de Nicolas Sarkozy fixe le plafond à 250 000 euros par an de revenus imposables.Pour le candidat François Hollande, est riche tout foyer disposant d’un revenu mensuel supérieur à 4 000 Euros.Actuellement, il existe en France300 000 foyers qui disposent d’un revenu égal ou supérieur à 150 000 euros. Ils ne sont que 30 000foyers à avoir plus de500 000 eurosde revenus annuels.
Dans la pratique, un riche est celui qui vit des revenus de ses revenus. Ce n’est pas la possession du capital qui est une garantie de richesse, mais bien la perception de revenus. La situation française ressemble ainsi à celle constatée au Royaume-Uni. Quelques catégories de personnes (notamment celles liées au secteur financier) captent la quasi-totalité de l’accroissement des revenus. Paradoxalement, ces heureux bénéficiaires sont souvent des super-salariéset/ou des dirigeants de grandes entreprises dont ils ne sont pas propriétaires.
Jean-Michel Oudjani
LA GUERRE ECONOMIQUE DANS L’ASSURANCE
Jean-Michel Oudjani
Le futur choc générationnel en France
Cinq générations se côtoient actuellement en France :
- la génération dite "silencieuse" née avant 1947,
- les Baby-boomers sont âgés en moyenne entre 50 et 65 ans,
- la génération X a entre 35 et 49 ans,
- la génération Y couvre la tranche d’âge des 20-34 ans,
- la génération Z concerne les moins de 20 ans.
Ces périodes constituent des repères qui permettent de définir des populations présentant des comportements semblables qui impactent directement l’organisation et le fonctionnement des entreprises.
- Réputée pour ses valeurs basées sur la loyauté, le devoir, la qualité, le respect de la hiérarchie voire le sacrifice, la génération « silencieuse » est plutôt conventionnelle et respectueuse de l’autorité. Souvent faiblement diplômée, elle a su profiter des trente glorieuses pour progresser professionnellement et construire un capital. Relativement conservatrice (valeurs des années 60) et humaniste, cette génération se veut tolérante et pacifiste.
- La génération des « babyboomers » est plutôt individualiste, hédoniste et « consommateur ». Parfois surnommée « soixante-huitarde » ou « post soixante-huitarde », elle conteste aisément voire ne respecte pas toute décision perçue par elle comme étant liberticide ou inappropriée. Une partie croissante de cette génération ne se reconnait pas dans l’évolution actuelle du monde qui semble favoriser la déshumanisation, la bureaucratie, le mélange des genres…. Elle accepte de plus en plus mal de se soumettre à des normes et à des codes notamment comportementaux. Déçue de constater que les idéaux promus (libéralisation des mœurs, libéralisme économique...) n’ont pas apporté le bien-être escompté, cette génération a tendance à sublîmer le passé et/ou à se désintéresser du monde actuel.
- Pour la génération X, la réussite matérielle et le bien-être personnel comptent par-dessus tout. Elle se veut opportuniste, ambitieuse et efficace. Elle est soucieuse de pouvoir. Massivement issue de milieux modestes, cette génération est très américanisée dans ses références et ses modes de vie. Elle aspire à une forte reconnaissance sociale. En raison de leur faible taux de natalité et du peu d’engagements extraprofessionnels (famille, associatif…), le lieu de travail est souvent devenu le centre de leur existence. Une forte précarité sociale (accidents de carrière) et affective (nombreux divorces) touche un nombre important de ces personnes. Celles-ci croient aux vertus du pouvoir, de l’argent et de la communication. Elles sont attachées à la hiérarchie et n’hésitent pas à imposer leurs règles, leurs croyances et des codes par l’emploi de tous les moyens.
- La génération Y est la plus diplômée de toute. Elle est aussi la plus expérimentée (nombreux séjours à l’étranger, beaucoup de petits boulots…). Connectée en permanence, elle est intégrée à de multiples réseaux qui lui permettent de disposer d’importantes capacités d’influence et/ou de nuisance. Issue principalement de la classe moyenne, cette génération est fortement marquée par la culture japonaise et les mangas (honneur, engagement, fidélité, exigence…). Elle craint et subit souvent ledéclassement, la précarité et les salaires à rabais, ce qui crée de réelles frustrations. Ces personnes comparent, vérifient et commentent systématiquement. Les Y n’hésitent pas à partir à l’étranger afin de trouver de meilleures conditions de travail, de vie et/ou d’épanousissement.
-Les Z maîtrisent parfaitement les outils informatiques et de communication. Ils sont hyper connectés,très procéduriers (« mes droits ») et projectifs(capables d’anticiper). Cette génération recherche la sécurité et la stabilité. Leur « agressivité » peut parfois se transformer en violence. Elle se caractérise aussi par sa très forte diversité culturelle (résultat du Droit du sol) qui introduit la juxtaposition d’identités parfois concurrentes entre elles.
* Les X apparaissent comme étant très typés et très différents des autres populations. Leurs comportements diffèrent des autres générations puisqu’ils favorisent la soumission à la hiérarchie, le pouvoir sur l’autre… qui sont des valeurs en contradiction avec la culture baby-boomers (les post soixante-huitards) et les générations interconnectées (Y et Z). La génération X est celle qui accède actuellement aux fonctions de direction dans le domaine politique, économique et social.
Dans la plupart des pays, et notamment en France, un très fort décalage entre le profil, le comportement et les valeurs des dirigeants (issus des X)et le reste de la population aboutira mécaniquement à des confrontations multiples. La trop forte rigidité de ces dirigeants qui souhaitent tout contrôler, tout mesurer, tout normer, tout soumettre… ne peut qu’entrainer des ruptures majeures voire des révolutions.
Ce début du XXIe siècle sera celui de l’instabilité.
Jean-Michel Oudjani
LA GUERRE ECONOMIQUE DANS L’ASSURANCE
Jean-Michel Oudjani
Nationalité et mondialisme aujourd’hui
Le retour inattendu de la Nationalitéet du Politique dans l’univers des affaires est perturbant pour les entreprises (et les assureurs) de la zone européenne. Elles se trouvent en effet coincées entre deux réalités qui semblent s’opposer de plus en plus :
-1- au niveau européen, des règles issues du monde traditionnel continuent à s’appliquer et à être promues. Malgré la crise économique, la libre concurrence, le libéralisme économique, le non interventionnisme des Etats… demeurent des valeurs qui servent de base aux actions des instances européennes. En outre, de nouvelles règlementations, parfois justifiées (normes comptables, lutte contre les discriminations, développement durable, gouvernance, parité homme/femme…), viennent complexifier l’organisation et le fonctionnement des entreprises et de l’assurance. Celles-ci consacrent de plus en plus de ressources pour essayer de les respecter.
-2- hors de la zone européenne, de nouvelles réalitésexistent.Ellesreposent toutes sur des stratégies d’Etats souverains qui n’hésitent pas à utiliser la politique monétaire, la pratique des accords bi et multilatéraux, l’utilisation de « moyens » de persuasion… pour favoriser leurs entreprises. Les marchés émergents et les plus dynamiques se situent d’ailleurs en dehors des zones d’influence européenne. La concurrence est active et tous les moyens sont utilisés (lobbying, interventions publiques…).
La principale conséquence pour les entreprises européennes dont les assureurs (et les réassureurs) est la nécessité de faire coexister ces deux mondes. Dans l’Union Européenne, on essaie de continuer le monde d’avant et de s’adapter aux nouvelles contraintes qui arrivent. Hors de l’Union Européenne, on fait ce que l’on veut ou peut.Le résultat est que des assureurs deviennent parfois schizophrènes.
Un dirigeant d’une mutuelle d’assurance aujourd’hui retraité faisait le constat suivant :
« Pour les affaires, nous sommes dans la situation exactement inverse d’il y a 20 ans. Le pouvoir des fonctionnaires et la Nomenklatura se trouvent maintenant à l’Ouest. La liberté d’entreprendre et le capitalisme sont passés à l’Est. Les nouveaux milliardaires viennent des pays autrefois ou toujours communistes. L’assistanat et la bureaucratie sont omniprésents dans les pays qui se disent libéraux. Ces mêmes pays défendent d’ailleurs des valeurs internationalistes et des dogmes comme la concurrence, le marché, la libre circulation des capitaux… avec la même ardeur que les marxistes d’avant qui récitaient leur catéchisme. C’est vraiment le monde à l’envers. Quelle époque ! »
Jean-Michel Oudjani
LA GUERRE ECONOMIQUE DANS L’ASSURANCE
Jean-Michel Oudjani
Exemples de pratiques guerrières
Le plus difficile pour la Profession de l’assurance est d’accepter l’arrivée et la banalisation de nouvelles pratiques.
Voici quelques exemples :
- des assureurs n’hésitent pas à débaucherles meilleurs collaborateurs de leurs concurrents afin de pouvoir récupérer leurs savoir-faire mais aussi obtenir des informations utiles sur le concurrent.
- des dirigeants, des spécialistes ou des personnes « vitales » seront recrutés afin de pouvoir pénaliser le concurrent et/ou entraver son développement ou sa survie. L’entreprise victimeperdra ainsi du temps et gaspillera beaucoup d’argent pour les remplacer.
- des rumeurs, des campagnes de presse… pourront être instrumentalisées afin de contraindre le concurrent à dépenser de l‘argent, à révéler des secrets, à perdre du temps… Internet permet toutes les audaces.
- dans les entreprises, des éliciteurssont chargés de trouver parmi les collaborateurs de l’entreprise ceux qui disposent ou sont susceptibles d’avoir des informations utiles. Parce que leur conjoint travaille à tel endroit, ou qu’ils ont des amis ou des relations utiles…, ces personnes seront approchées par ces éliciteurs.
La logique de Guerre tend les relations traditionnelles entre partenaires ou alliés mais aussi entre les collaborateurs. Certaines entreprises d’assurances, notamment dans le courtage, n’hésitent pas à « mobiliser » leur personnel pour gagner des appels d’offres. La vie privée des collaborateurs est ainsi instrumentalisée et mit au service de l’entreprise et de ses intérêts.
La profession répugne à s’engager dans cette démarche. Elle constate cependant que parmi les nouveaux acteurs, nombreux sont ceux qui bousculent les règles.
Jean-Michel Oudjani